Numinaimpériaux par Lucius Pomponius Paternus
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Calcaire tendre blanc. Corniche retaillée à droite ainsi que la base. Il manque l'angle inférieur gauche et l'angle supérieur droit
Hederaeun peu disproportionnées, mais qui permettent de bien remplir l'ultime ligne, de part et d'autre du QVE final. L'ensemble est bien fait, malgré des lettres de hauteur un peu irrégulière
fastigium. Face 2 (= à droite), pin portant un oiseau et deux
flagellaqui, selon R. Turcan (
Les cultes orientaux dans le monde romain, 2004, p. 67) sont ceux avec lesquels les galles se meurtrissent. A droite, bonnet phrygien qui fait, toujours selon R. Turcan, référence à l'archigalle. Au-dessous, de face, coiffé du bonnet phrygien d'où sort le pin, buste d'Attis sur un socle couvert d'une tapisserie frangée reposant sur une base. A droite du buste, syrinx stylisé. En bas, à droite, derrière Attis, taureau allongé, genoux repliés. Le décor est traité dans une niche arrondie dont le fond est plat. Les traces du travail à la gradine sont encore visibles. Face 3 (à gauche), même traitement en niche.
Protoméde taureau orné de bandelettes passant sur le front et retombant derrière les oreilles,
harpé, patère à pied pourvue d'un manche,
urceus. Face 4, même traitement en niche. Tête de bélier aux cornes rentrant dans les oreilles. De part et d'autre,
tibiae(CIL). En bas : crotales reliées par un ruban
Numinib. Aug.(Fishwick 1987 2, 366, n. 28)
L. 5 : point après ARENS (CIL)
A la puissance divine des empereurs et à la Grande Mère des Dieux Auguste. Lucius Pomponius Paternus, fils de Sextus Pomponius Paternus prêtre à l'Autel (de Lyon), inscrit dans la tribu Quirina, a fait élever et a dédié cet autel taurobolique.
L'intérêt premier de ce texte réside dans la consécration aux numina des empereurs d'un autel posé pour perpétuer le souvenir du sacrifice d'un taureau à la Grande Mère des dieux. La formule utilisée pour désigner celle-ci (Magna Mater Deum Augusta
) n'offre aucun parallèle exact (Duthoy 1969, 63), mais elle manifeste clairement l'association étroite du taurobole au culte impérial, même si Duthoy sépare (p. 65) la divinité honorée de la divinité à laquelle le taurobole est dédié. Les Pomponii
sont une des grandes familles pétrucores de l'époque tardo-antonine et de l'époque sévérienne. L'abréviation du gentilice est une preuve de leur notoriété. Comme M. Pompeius Libo (ci-dessous, ILA, Petrucores, n° 16), L. Pomponius Paternus n'a pas jugé utile de rappeler les étapes de son cursus
municipal, et a préféré mettre en valeur le sacerdoce de Lyon, choix qui indique bien quel prestige retiraient ceux qui l'avaient revêtu (Maurin 1978, 188). Chez les Pétrucores, le prêtre du Confluent était dénommé sacerdos arensis
, expression dont D. Fishwick (Fishwick 1987 2, 366, n. 28) a fait remarquer qu'elle était devenue anachronique depuis la construction du temple, dans la première moitié du IIe siècle. La formule aram taurob.
que nous restituons taurob(olicam)
, selon le modèle du CIL, IX, 1538, de Bénévent, peut se développer aussi en aram taurob(olii)
d'après CIL, II, 5260, de Mérida. L'aram taurobolatam
d'ILS
4155 (Ostie), résulte sans doute d'une confusion de lecture de l'ordinator
pour taurobolam