Localisation: France/Nouvelle-Aquitaine/Gironde/Bordeaux
Site (nom antique): Burdigala
(nom moderne): Bordeaux
Province romaine: Aquitania
Support: Cippe
Matériau: Calcaire (coquiller)
Décor: Le couronnement, en retrait, est en forme de pyramide couverte de feuilles en écailles, pointe en bas. Feuillage en méplat sur les faces 2 et 4 du dé, sur trois registres
Dimensions: [105]/43/35
Lieu de découverte: Bordeaux
Contexte local: Rempart gallo-romain
Conditions de découverte: 99, cours d’Alsace-et-Lorraine (ancienne maison Béchade), lors de la mise au jour du rempart antique en 1868
Lieu de conservation: Bordeaux
Institution de conservation: Musée d'Aquitaine
N° inventaire: 60.1.180
Description du champs épigraphique: Face 1 du dé Dimensions: 78/43
État de conservation: Le texte est très peu lisible surtout au niveau des quatre premières lignes ; éclats à droite
Mise en page: Justification à gauche ; l. 1 et 11 centrées
Écriture: Capitale carrée
Style écriture: Lettres irrégulières ; L très ouvert. Abréviations usuelles. Ligatures, l. 2 (CE, TI) ; l. 7 (CO)Ligne 1 : 5
Type de texte: Épitaphe
Datation du texte: 71/220
Justificatif datation: Formulaire, typologie du support
Édition corpus: IRB, 1 , p. 289-290, 180; CIL, XIII , 858; ILA, Bordeaux , 212, photo;
Texte
01 Ḍ uac. M 02 ṂṢṾḶ⁽CR⁾⁽IT⁾ 03 ỌṆỊ DẸF̣ 4 ṾṆC̣ṬỌ▴A 05 Ṇ▴XXXṾ 06 ṢṾḶ▴SEVE 07 ṚA⁽CO⁾NI 8 VNX▴DE 09 SVO 10 PON[E] 11 RE▴CVRA 12 VIT |
01 Ḍ(is) M(anibus), 02 Ṃ(arco) Ṣụḷ(picio) ⁽Cṛ⁾⁽it⁾- 03 ọṇị, dẹf̣- 4 ụṇc̣ṭọ a- 05 ṇ(norum) XXXṾ, 06 Ṣụḷ(picia) Seue- 07 ṛa, ⁽co⁾ni- 8 unx, de 09 suo 10 pon[e]- 11 re cura- 12 uit . |
Traduction:
Aux Dieux Mânes, à Marcus Sul(picius) Crito, décédé à 35 (?) ans, Sul(picia) Severa, sa femme, a pris soin d’élever ce monument à ses frais.
Apparat critique:
l. 5 : Jullian, XXXV (X et V liés pour Hirschfeld) ; il semble que le chiffre puisse être complété par deux ou même trois I (37 ou 38 ans).
Commentaires:
Le gentilice Sulpicius est assez fréquent en Gaule en général, et à Burdigala en particulier (Lõrincz 2002; , p. 99) ; il est porté par ces deux époux, sans que leurs surnoms traduisent pour autant obligatoirement une origine servile : Seuera est banal ; Crito est au contraire fort rare et d’origine mal définie ; il est porté à Málaga, (AE; , 56) par un titulaire de la Galeria). Il peut être, à Bordeaux, un anthroponyme gaulois ("tremblement, terreur" ; Degavre 1998; , p. 173 ; Delamarre 2001; , p. 108 ; Delamarre 2007; , p. 78), mais aussi un nom grec (Solin 2003; , p. 266 et 1449) et, dans ce cas, les deux époux seraient des affranchis du même patron. On a vu dans la fréquence du gentilice Sulpicius la marque de la politique de promotion menée dans la province d’Aquitaine par Galba qui en avait été le gouverneur. Selon Tacite (Hist., 1.8.3), Galba s’était attiré la faveur des Gaulois en leur donnant la citoyenneté romaine, "ce que nous traduisons nécessairement par droit latin" (, p. 42) ; on pense donc qu’il octroya celui-ci aux cités d’Aquitaine qui ne l’avaient pas encore, ou que, dans les cités qui le possédaient, certains acquirent alors la citoyenneté romaine en raison de ce droit ; de fait, on rencontre des Sulpicii chez les Bituriges Vivisques et Cubes, les Lémovices, les Pictons, les Santons et le fait que le gentilice apparaisse souvent, comme ici, en abrégé confirme que les porteurs ont été nombreux (Bost 1993; , p. 101 et n. 3).
XML EpiDoc
URI:https://petrae.huma-num.fr/160100900212
©2002 Navarro-Caballero Milagros, Maurin Louis (Édition); Prévôt Nathalie (Encodage TEI); Florent Comte (3D); Nathalie Prévôt (Database Design)