Localisation: France/Nouvelle-Aquitaine/Gironde/Bordeaux
Site (nom antique): Burdigala
(nom moderne): Bordeaux
Province romaine: Aquitania
Support: Stèle
Matériau: Calcaire
Décor: Dans la niche au sommet arrondi qui occupe la plus grande partie de la face 1, personnage en pied, vêtu d’une tunique ample, recouverte d’un manteau largement relevé sur ses épaules en train de jouer d’un cor passé en bandoulière. Le visage et la coiffure sont mutilés
Dimensions: [74]/49/18
Lieu de découverte: Bordeaux
Contexte local: Rempart
Conditions de découverte: À l’angle nord des rues Guiraude et Sainte-Catherine, dans les fondations d’une maison (Jullian), en 1853. Rempart gallo-romain (probable, selon Jullian)
Lieu de conservation: Bordeaux
Institution de conservation: Musée d'Aquitaine
N° inventaire: 60.1.182
Description du champs épigraphique: Partie basse de la stèle, sous la niche, sans cadre Dimensions: 1,5/48
État de conservation: Moyen. Les l. 1 et 4 sont très usées à droite
Style écriture: Lettres larges et régulières, au sillon profond. Gravure très soignée avec des recherches d’élégance dans l’empattement des lettres, la courbe de certaines hastes (X, l. 2). Points séparatifs triangulaires ; hederae, l. 2 et 4H. lettres ligne 1 : 3,5. Lignes 2/4 : 3. Interligne 1/4 : 1
Type de texte: Épitaphe
Datation du texte: 117/180
Justificatif datation: Époque médio-antonine d’après le style de la sculpture (Braemer) ; le style du drapé mouillé peut faire élargir au règne d’Hadrien (cf. ILA Bordeaux; , 321)
Édition corpus: IRB, 1 , p. 291-292, 182; CIL, XIII , 860; ILA, Bordeaux , 214, photo;
Commentaire bibliographique: Espérandieu 1907-1966 , 1107, photo; Braemer 1959 , p. 89, 72 et pl. XX (photo); Valensi 1971 , p. 105-106, 93, photo;
Texte
01 G▴SVLP▴Ṇ[---] 02 AN❦XXXXV 03 IVL▴TAVRINA▴CON 4 P❦C |
01 G(aio) Sulp(icio) Ṇ[---], 02 an(norum) XXXXV, 03 Iul(ia) Taurina, con(iux), 4 p(onendum) c(urauit) . |
Traduction:
[---] À Gaius Sulpicius N[---], décédé à 45 ans, Iulia Taurina son épouse, a pris soin d’élever (ce monument).
Apparat critique:
Nertus, Jullian, qui a cru discerner un T après le R. Mais, après l’initiale, le texte a disparu, à l’exception du bas de la troisième lettre, un R. La seconde ne pourrait être alors qu’un I, en raison de l’espace disponible.
Commentaires:
Gaius Sulpicius N[---] était un cornicen, attaché en cette qualité à sa cité ou à quelque confrérie religieuse (Jullian, Hirschfeld) ; parmi les rôles divers que l’on voit jouer aux joueurs de cor, le mieux illustré est leur participation aux jeux de l’amphithéâtre ; en particulier, ils accompagnent les combats de gladiateurs (avec d’autres instrumentistes, organistes, trompettistes), comme le montrent les célèbres mosaïques de Zliten et de Nennig ; on trouve à Dijon un autre relief comparable à celui de Bordeaux (E 3465). Sur le gentilice Sulpicius à Bordeaux, voir le n° 212. Le nomen de l’épouse, banal en Gaule, est accompagné d’un surnom parfaitement latin en apparence. En réalité, il est issu du vieux fonds indoeuropéen et présent aussi bien en gaulois qu’en latin, et à l’origine de nombreux noms thériophores. En effet, le terme *tauros, "taureau" est conservé en gaulois même s’il a subi une évolution vers *tauro- (Delamarre 2001; , p. 246 ; Forier 2001; , p. 501-502), comme en latin ; on le rencontre particulièrement dans les provinces celtiques et Delamarre 2007; , p. 179 a retenu Taurina parmi les nomina Celtica.
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URI:https://petrae.huma-num.fr/160100900214
©2002 Navarro-Caballero Milagros, Maurin Louis (Édition); Prévôt Nathalie (Encodage TEI); Florent Comte (3D); Nathalie Prévôt (Database Design)